AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
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AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
Les Sud-Africains d'origine chinoise ont récemment gagné une bataille juridique qui leur permettra de bénéficier de mesures de discrimination positive. Pour le quotidien chinois Nanfang Dushibao, ce "déterminisme de la couleur de peau" n'est pas sans danger.
Les Sud-Africains d'origine chinoise ont récemment gagné une bataille juridique qui leur permettra de bénéficier de mesures de discrimination positive. Pour le quotidien chinois Nanfang Dushibao, ce "déterminisme de la couleur de peau" n'est pas sans danger.
Le 18 juin 2008 n'aura pas été un jour comme les autres pour les 200 000 Sud-Africains d'origine chinoise. Selon la décision de la Haute Cour de Pretoria, les Chinois d'Afrique du Sud appartiennent désormais à la catégorie des "Noirs". Ils peuvent désormais, en vertu de la loi, bénéficier de la discrimination positive, par exemple acheter des actions à des prix préférentiels ou accéder en priorité à des postes de haut niveau dans le monde des affaires. Pour obtenir ces avantages, la diaspora chinoise s'est battue pendant huit ans.
Selon le Group Areas Act, promulgué en 1951 par le régime d'apartheid, les "personnes de couleur" d'origine chinoise étaient considérées comme supérieures aux Noirs mais inférieures aux Blancs. A la suite d'une série de règlements de 1974, ils furent confrontés à des obstacles à caractère discriminatoire dans le domaine de l'éducation, de l'accès aux soins, de l'emploi et même de la religion. A partir de 1976, ces obstacles ont été levés dans certains domaines. Dans la sphère du commerce et de la finance, les autorités avaient "desserré les mailles du filet". C'est pourquoi les Chinois d'Afrique du Sud avaient été surnommés "Blancs honoraires" par les commerçants indiens et les prostituées noires. Pourtant, les "Blancs honoraires" n'étaient pas vraiment des Blancs. Ils n'avaient ni le droit de vote ni le droit d'être élu, même s'ils étaient de nationalité sud-africaine.
En 1994, le régime de l'apartheid raciste a disparu. Aujourd'hui, les 2 500 000 Sud-Africains d'origine indienne bénéficient du même traitement que les "vrais Noirs". Ils peuvent accéder à la plupart des postes élevés et ont des opportunités d'emploi intéressantes. Ils ne sont pas non plus contraints par la loi de reverser au moins un quart des actions de leur société à la Société de développement de l'économie des Noirs (BEE). Leurs entreprises peuvent employer une grande proportion d'Indiens sans encourir de sanctions. Tout cela parce que les Indiens sont eux aussi des "Noirs". Pour faire partie de la catégorie qui bénéficie de la discrimination positive, les Sud-Africains d'origine chinoise ont donc engagé George Bizos, avocat célèbre pour avoir défendu Nelson Mandela sous l'apartheid. Et ils ont obtenu gain de cause.
Mais ce résultat n'est pas en accord avec le noble objectif de Mandela, qui était de construire une Afrique du Sud sans discrimination raciale ni ségrégation. Dans la société sud-africaine, la couleur de peau détermine toujours la place d'un individu dans la sphère économique ou politique. Même si cette discrimination positive a été obtenue légalement et à bon droit, la société s'éloigne ainsi de la norme moderne, fondée sur la citoyenneté. De plus, ce "déterminisme de la couleur de peau" risque d'être excessivement amplifié, comme l'ont illustré les émeutes xénophobes de mai 2008. Manifestement, le combat que Nelson Mandela a mené durant toute sa vie pour parvenir à l'égalité raciale n'est pas terminé. Il continuera jusqu'au jour où les Sud-Africains d'origine chinoise ou autre cesseront de lutter pour obtenir la qualification de "Blancs" ou de "Noirs". Lorsque, enfin, tous les Sud-Africains seront égaux et fiers, quelle que soit la couleur de leur peau.
Tao Duanfang
Nanfang Dushibao
Nanfang Dushibao
Dernière édition par alca trazom le Sam 5 Juil 2008 - 18:52, édité 1 fois
Re: AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
C'est teeeellement complexe la discrimination positive...
lhommeaux4cordes- X - Jonathan Vachon
-
Nombre de messages : 578
Age : 33
Localisation : Agen
Date d'inscription : 28/02/2007
Re: AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
Compliqué mon cul. C'est de la merde et c'est tout.
Y a que les trois dernières phrases de l'articles qui sont intéressantes.
Y a que les trois dernières phrases de l'articles qui sont intéressantes.
P.G.S.- II - Jeune pousse
- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 21/01/2007
Re: AFRIQUE DU SUD • Les Chinois changent de couleur de peau
Boum !
Contre-Champ !
A quelques semaines du lancement de la grand-messe olympique, la lutte contre les "fauteurs de troubles" potentiels s'amplifie. A Pékin, des propriétaires de bars viennent de recevoir l'ordre de ne plus servir les Noirs.
En contradiction avec le slogan officiel des Jeux – One World, One Dream –, les autorités chinoises préparent secrètement l'interdiction d'entrée dans les bars de la capitale aux Noirs et aux autres populations "socialement indésirables".
Les propriétaires de bars situés dans le centre de Pékin ont déclaré au quotidien South China Morning Post qu'ils avaient dû, sous la contrainte du Bureau de la sécurité publique, signer un document dans lequel ils promettaient de ne pas laisser entrer les Noirs dans leurs établissements.
"Des responsables du Bureau de la sécurité publique sont venus ces jours-ci, en civil, pour me demander de ne pas servir les Noirs et les Mongols", a déclaré au journaliste du South China Morning Post le copropriétaire d'un bar au style occidental qui a souhaité conserver l'anonymat. Selon les propriétaires de ce bar, les autorités de la capitale sévissent contre les Noirs et les Mongols afin de réprimer le trafic de drogue et la prostitution à la veille des Jeux.
Quelques mois auparavant, la police pékinoise avait lancé une opération d'envergure contre les Noirs, habitués des bars du district de Sanlitun, le quartier des expatriés de Pékin où se concentrent les bars occidentaux.
Le document qu'ont dû signer les tenanciers de bars de Sanlitun ne se limitait pas à l'interdiction de servir les Noirs ; ils devaient également promettre de suspendre, le temps des Jeux, certaines activités telles que la danse ou les concerts. Ils ont pu conserver des copies de ce document, à l'exception des pages concernant l'interdiction de servir les Noirs. Les autorités se méfieraient des accusations de racisme que pourrait déclencher la révélation de telles mesures.
Au cours des dernières décennies, la présence de Noirs dans les grandes villes du pays a suscité des réactions violentes de la part des Chinois. Régulièrement, des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes sont organisées pour protester contre la présence des étudiants africains. On reproche à ces derniers de sortir avec de jeunes Chinoises.
"Le gouvernement local tente de contrôler tous les aspects de ce que vont vivre les étrangers pendant les Jeux", a déclaré au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin, pour qui il devient de plus en plus difficile de trouver des lieux de concert dans la capitale. "Tout vise à créer l'impression d'une stabilité sociale, mais ils ne comprennent pas que cette impression de stabilité est précisément le préjugé, d'ailleurs infondé, que les étrangers ont sur la société chinoise, celui d'une société totalement contrôlée et qui n'a pas vraiment de vie culturelle".
Contre-Champ !
CHINE-JO • Les Noirs interdits de bistrot à Pékin
A quelques semaines du lancement de la grand-messe olympique, la lutte contre les "fauteurs de troubles" potentiels s'amplifie. A Pékin, des propriétaires de bars viennent de recevoir l'ordre de ne plus servir les Noirs.
En contradiction avec le slogan officiel des Jeux – One World, One Dream –, les autorités chinoises préparent secrètement l'interdiction d'entrée dans les bars de la capitale aux Noirs et aux autres populations "socialement indésirables".
Les propriétaires de bars situés dans le centre de Pékin ont déclaré au quotidien South China Morning Post qu'ils avaient dû, sous la contrainte du Bureau de la sécurité publique, signer un document dans lequel ils promettaient de ne pas laisser entrer les Noirs dans leurs établissements.
"Des responsables du Bureau de la sécurité publique sont venus ces jours-ci, en civil, pour me demander de ne pas servir les Noirs et les Mongols", a déclaré au journaliste du South China Morning Post le copropriétaire d'un bar au style occidental qui a souhaité conserver l'anonymat. Selon les propriétaires de ce bar, les autorités de la capitale sévissent contre les Noirs et les Mongols afin de réprimer le trafic de drogue et la prostitution à la veille des Jeux.
Quelques mois auparavant, la police pékinoise avait lancé une opération d'envergure contre les Noirs, habitués des bars du district de Sanlitun, le quartier des expatriés de Pékin où se concentrent les bars occidentaux.
Le document qu'ont dû signer les tenanciers de bars de Sanlitun ne se limitait pas à l'interdiction de servir les Noirs ; ils devaient également promettre de suspendre, le temps des Jeux, certaines activités telles que la danse ou les concerts. Ils ont pu conserver des copies de ce document, à l'exception des pages concernant l'interdiction de servir les Noirs. Les autorités se méfieraient des accusations de racisme que pourrait déclencher la révélation de telles mesures.
Au cours des dernières décennies, la présence de Noirs dans les grandes villes du pays a suscité des réactions violentes de la part des Chinois. Régulièrement, des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes sont organisées pour protester contre la présence des étudiants africains. On reproche à ces derniers de sortir avec de jeunes Chinoises.
"Le gouvernement local tente de contrôler tous les aspects de ce que vont vivre les étrangers pendant les Jeux", a déclaré au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin, pour qui il devient de plus en plus difficile de trouver des lieux de concert dans la capitale. "Tout vise à créer l'impression d'une stabilité sociale, mais ils ne comprennent pas que cette impression de stabilité est précisément le préjugé, d'ailleurs infondé, que les étrangers ont sur la société chinoise, celui d'une société totalement contrôlée et qui n'a pas vraiment de vie culturelle".
Céline Allemand
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