angoisse numéro 3
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angoisse numéro 3
« L'Ordre du Droit n'est pas bon, il est transitoire et en contradiction avec lui-même. Autrement dit le Mal domine historiquement. La domination du Mal est sociale et politique. Le pouvoir social et politique est exercé par des salauds. Plus précisément, des capitalistes sans scrupules, alliés ou identiques à des gangsters groupés en organisation, ont à leur solde les politiciens, journalistes, et autres idéologues, ainsi que la justice et la police, et des hommes de main. Ceci sur tout le territoire, où ces gens, divisés en clans, luttent entre eux par tous les moyens pour s'emparer des marchés et des profits. »
Manchette
« J'ai été très heureux dans les hôpitaux psychiatriques parce qu’à l’époque le fait de vivre dans un monde hors société était un tranquillisant suprême. Et j’ai pu constater que même les malades commençaient à être malheureux lorsqu’on leur annonçait qu’ils allaient pouvoir sortir. La lourdeur d’une institution très hiérarchisée favorisait à tous les niveaux une sorte de délicieuse démission. »
Anonyme
Bon, L'ANGOISSE, ça se situe un peu entre ces deux pôles-ci. Mais ça, quand même, on le savait déjà. Tout comme on sait, tout comme on a bien compris, que les règles, les systèmes, les structures, sont des moyens commodes de simplifier la vie, mais aussi que participe à la même débilitation la transgression tous azimuts, et que la seule chance de vivre comme un homme (c'est à dire ni comme un animal stupide ni comme un animal servile), c'est d'éplucher chaque règle, chaque convention, chaque structure, et de la juger en son âme et conscience. Oui, on le sait, tout ça. Trouve-t-on dans L'ANGOISSE un mode d'emploi pour pratiquer ce genre d'équilibrisme voué à la chute ? Hé ! Non. Tout au plus avons-nous l'ambition de créer dans vos têtes les conditions d'existence d'une telle réflexion. Nous sommes une ambiance, nous sommes la musique d'ascenseur de vos sautes d'humeur.
Mais vous, qui êtes-vous, au fait ? Il faudrait peut-être se poser la question des lecteurs. Il est temps. Vous êtes une centaine, peut-être un peu plus. Une poignée, quoi. Comment vous définiriez-vous ? Comment, moi, est-ce que je vous définirais ? Il y a quelques caractéristiques qui me viennent à l'esprit. Négatives pour la plupart. Je veux dire par là qu'elles aident à savoir ce que vous n'êtes pas. C'est déjà ça.
Ceux qui trouvent que payer 5 euros un fanzine qui propose le travail d'une vingtaine d'auteurs, c'est trop cher : poubelle.
Ceux qui trouvent que le papier blanc photocopié, c'est moche : poubelle.
Ceux qui trouvent que les thématiques abordées sont puériles et manquent de profondeur : poubelle.
ceux qui sont gênés par l'absence d'édito, de sommaire, de numérotation des pages : poubelle.
Ceux qui pensent que l'expression des pulsions négatives est une forme de complaisance : poubelle.
On y voit plus clair.
A part ça : Philippe Djian n'est pas mort et va avoir le prix de Flore, Christine Angot n'est pas morte et a refusé celui de Sade, et la France continue de se passionner pour des trucs aussi intéressants que la distinction subtile entre le fascisme en littérature, la littérature fasciste et l’écriture fascisante, et s'il faut l'être, et s'il ne faut pas l'être, et si ceci ou cela, sans à aucun moment se rendre compte que se poser ces questions débiles est aussi crucial que de se demander, le soir du premier concert des Sex Pistols dans leur bar à la con, s'il vaut mieux écouter les Beatles ou les Stones, et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, s'il y a un groupe qui me pète autant les couilles que les Beatles et les Stones, c'est bien les Sex Pistols.
Et à part ça (encore), du côté de la littérature vivante, parfois immature, parfois dominée par un sentiment d'urgence qui peut la faire passer pour bâclée, parfois sincère mais un peu fragile, rarement exempte de défauts, mais, comme je le disais, VIVANTE, et donc passionnante à regarder grandir, pousser, tituber, boiter à l'occasion, se casser la gueule éventuellement, mais des fois galoper droit devant tout le monde, des choses intéressantes se produisent. L'ANGOISSE en fait partie. Pour 5 euros vous avez un exemple de ce qui existe ici et maintenant en matière de refus des sentiers battus, de refus de la bouillasse, de refus d'une cuillère (pleine de merde) pour faire plaisir à maman, et une dernière pour faire plaisir à papa ; pour 5 euros, vous avez un exemple des propositions que font des gens encore en vie pour servir une création elle aussi encore en vie et à destination d'un public dont on a l'orgueil de croire qu'il est un peu moins mort que la moyenne.
L'ANGOISSE, ce mois-ci, c'est PASCAL BATARD, BISSECTA, ALEXANDRA BITOUZET, MARC BRUNIER-MESTAS, LOUIS CADIAS, JACQUES CAUDA, LAURE CHIARADIA, CLOPORTE, MARIANNE DESROZIERS, CENDRES LAVY, PERRINE LE QUERREC, LILAS, DENYS NEUMANN, VINCENT PONS, THIERRY RADIERE, JEAN-MARC RENAULT, MATHIAS RICHARD, CHRISTOPHE SIEBERT, EMMANUEL STEINER, MARLENE TISSOT, LAURA VAZQUEZ, THOMAS VINAU.
Pour télécharger le bon de commande :
http://www.revueangoisse.blogspot.com
Manchette
« J'ai été très heureux dans les hôpitaux psychiatriques parce qu’à l’époque le fait de vivre dans un monde hors société était un tranquillisant suprême. Et j’ai pu constater que même les malades commençaient à être malheureux lorsqu’on leur annonçait qu’ils allaient pouvoir sortir. La lourdeur d’une institution très hiérarchisée favorisait à tous les niveaux une sorte de délicieuse démission. »
Anonyme
Bon, L'ANGOISSE, ça se situe un peu entre ces deux pôles-ci. Mais ça, quand même, on le savait déjà. Tout comme on sait, tout comme on a bien compris, que les règles, les systèmes, les structures, sont des moyens commodes de simplifier la vie, mais aussi que participe à la même débilitation la transgression tous azimuts, et que la seule chance de vivre comme un homme (c'est à dire ni comme un animal stupide ni comme un animal servile), c'est d'éplucher chaque règle, chaque convention, chaque structure, et de la juger en son âme et conscience. Oui, on le sait, tout ça. Trouve-t-on dans L'ANGOISSE un mode d'emploi pour pratiquer ce genre d'équilibrisme voué à la chute ? Hé ! Non. Tout au plus avons-nous l'ambition de créer dans vos têtes les conditions d'existence d'une telle réflexion. Nous sommes une ambiance, nous sommes la musique d'ascenseur de vos sautes d'humeur.
Mais vous, qui êtes-vous, au fait ? Il faudrait peut-être se poser la question des lecteurs. Il est temps. Vous êtes une centaine, peut-être un peu plus. Une poignée, quoi. Comment vous définiriez-vous ? Comment, moi, est-ce que je vous définirais ? Il y a quelques caractéristiques qui me viennent à l'esprit. Négatives pour la plupart. Je veux dire par là qu'elles aident à savoir ce que vous n'êtes pas. C'est déjà ça.
Ceux qui trouvent que payer 5 euros un fanzine qui propose le travail d'une vingtaine d'auteurs, c'est trop cher : poubelle.
Ceux qui trouvent que le papier blanc photocopié, c'est moche : poubelle.
Ceux qui trouvent que les thématiques abordées sont puériles et manquent de profondeur : poubelle.
ceux qui sont gênés par l'absence d'édito, de sommaire, de numérotation des pages : poubelle.
Ceux qui pensent que l'expression des pulsions négatives est une forme de complaisance : poubelle.
On y voit plus clair.
A part ça : Philippe Djian n'est pas mort et va avoir le prix de Flore, Christine Angot n'est pas morte et a refusé celui de Sade, et la France continue de se passionner pour des trucs aussi intéressants que la distinction subtile entre le fascisme en littérature, la littérature fasciste et l’écriture fascisante, et s'il faut l'être, et s'il ne faut pas l'être, et si ceci ou cela, sans à aucun moment se rendre compte que se poser ces questions débiles est aussi crucial que de se demander, le soir du premier concert des Sex Pistols dans leur bar à la con, s'il vaut mieux écouter les Beatles ou les Stones, et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, s'il y a un groupe qui me pète autant les couilles que les Beatles et les Stones, c'est bien les Sex Pistols.
Et à part ça (encore), du côté de la littérature vivante, parfois immature, parfois dominée par un sentiment d'urgence qui peut la faire passer pour bâclée, parfois sincère mais un peu fragile, rarement exempte de défauts, mais, comme je le disais, VIVANTE, et donc passionnante à regarder grandir, pousser, tituber, boiter à l'occasion, se casser la gueule éventuellement, mais des fois galoper droit devant tout le monde, des choses intéressantes se produisent. L'ANGOISSE en fait partie. Pour 5 euros vous avez un exemple de ce qui existe ici et maintenant en matière de refus des sentiers battus, de refus de la bouillasse, de refus d'une cuillère (pleine de merde) pour faire plaisir à maman, et une dernière pour faire plaisir à papa ; pour 5 euros, vous avez un exemple des propositions que font des gens encore en vie pour servir une création elle aussi encore en vie et à destination d'un public dont on a l'orgueil de croire qu'il est un peu moins mort que la moyenne.
L'ANGOISSE, ce mois-ci, c'est PASCAL BATARD, BISSECTA, ALEXANDRA BITOUZET, MARC BRUNIER-MESTAS, LOUIS CADIAS, JACQUES CAUDA, LAURE CHIARADIA, CLOPORTE, MARIANNE DESROZIERS, CENDRES LAVY, PERRINE LE QUERREC, LILAS, DENYS NEUMANN, VINCENT PONS, THIERRY RADIERE, JEAN-MARC RENAULT, MATHIAS RICHARD, CHRISTOPHE SIEBERT, EMMANUEL STEINER, MARLENE TISSOT, LAURA VAZQUEZ, THOMAS VINAU.
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konsstrukt- VI - Hubert Cumberdale
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Date d'inscription : 22/01/2008
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