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§§§ CHIRAC VEUT RÉVEILLER LES CONSCIENCES !! §§§

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Message par Alca//122 Ven 6 Juin 2008 - 12:55

Dans un entretien au «Figaro», le premier qu'il accorde à la presse écrite depuis son départ de l'Élysée, l'ancien président de la République dévoile les objectifs de sa Fondation, qui sera lancée lundi au Musée du quai Branly.

Le FIGARO. Depuis que vous avez quitté l'Élysée, il y a un peu plus d'un an, comment s'organise votre vie nouvelle?
Jacques CHIRAC. Bien. D'abord, et c'est pour moi une exigence républicaine, j'assume pleinement ma mission d'ancien président de la République. J'ai servi la France et les Français avec passion. Ce contact, je ne souhaite pas le rompre. J'attache également beaucoup d'importance au fait de siéger au Conseil constitutionnel. Et avec la Fondation que je viens de créer, depuis mars, je mène en toute liberté les combats qui ont toujours été les miens, les combats pour le respect, pour le dialogue des cultures, pour le développement durable. Bref, des combats qui rassemblent, et qui concourent en réalité à la paix dans le monde. Face aux grands défis du monde, j'ai toujours envie de me battre. Et cette Fondation en est l'instrument. Je veux aviver et réveiller les consciences. Je veux, à travers la Fondation, agir concrètement sur le terrain.

Quels sont ses objectifs et ses priorités ?
J'ai voulu que la Fondation conduise des actions très concrètes. Dans ce contexte, j'ai pensé qu'elle devait se donner quatre priorités :l'accès à l'eau; l'accès aux médicaments, à des médicaments de qualité qui ne soient pas des contrefaçons; la lutte contre la déforestation et la désertification; la sauvegarde des langues et des cultures menacées. Mon objectif aujourd'hui, c'est que cette Fondation prenne suffisamment d'importance matérielle et d'autorité morale pour pouvoir compter dans ces domaines.

Quelles actions concrètes allez-vous mener?
Les premières réalisations concrètes de la Fondation ont lieu, pour l'accès à l'eau, au Sénégal et au Mali avec le soutien que nous apportons à la Banque africaine de développement. La Fondation intervient également au Bénin dans le domaine de la qualité des médicaments certifiés, pour l'extension du laboratoire national du contrôle de la qualité des médicaments, avec la Fondation Pierre Fabre. Nous avons également lancé un certain nombre d'actions pour la protection de la forêt du bassin du Congo, la deuxième du monde.

La Fondation agira-t-elle ailleurs qu'en Afrique?
Bien sûr. Les premiers projets sont en Afrique, dans des domaines où il y a urgence. Mais la Fondation a vocation et interviendra partout dans le monde.

Comment est-elle financée?
J'ai souhaité que cette Fondation ne soit financée que par des fonds privés. C'est pour moi une question de principe. Un certain nombre de grandes entreprises se sont engagées avec moi dans cette nouvelle aventure, comme Veolia environnement, Sanofi-Aventis, Schneider, Fimalac… Des personnalités éminentes ont également souhaité m'apporter leur soutien, comme Liliane Bettencourt et François Pinault. D'autres contributions viendront, ensuite, de l'étranger.

Quelle est la structure de cette Fondation?
J'en suis le président. Michel Camdessus, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international, qui assurait la présidence de l'association de préfiguration de la Fondation, m'a beaucoup aidé. René Ricol et Jean-Pierre Lafon en sont les deux vice-présidents. Le bâtonnier Bernard Vatier nous apporte son expertise juridique. Et Valérie Terranova, qui est à mes côtés, s'implique avec beaucoup d'efficacité pour que les choses tournent. La Fondation s'appuie également sur un comité d'honneur qui n'est pas là pour la forme. Il est composé d'amis personnels très impliqués. Ce sont tous d'ardents militants du dialogue et de la paix, dont l'engagement est décisif. Je citerai notamment Kofi Annan, l'ancien secrétaire général des Nations unies, Rigoberta Menchu avec laquelle j'ai des relations anciennes et affectueuses, Rajendra Pachauri, Prix Nobel de la Paix 2007, « mon frère » Abdou Diouf, mais aussi le chanteur Youssou N'Dour et Federico Mayor…

Où siégera-t-elle?
Fin juin, elle s'installera dans ses propres locaux, rue d'Anjou à Paris.

Allez-vous reprendre vos voyages?
Oui. Les dates ne sont pas encore arrêtées mais avant la fin de l'année, je me rendrai dans plusieurs pays africains, Sénégal, Mali, Bénin. J'irai également en Chine, pour effectuer un voyage que j'avais dû reporter en raison d'une petite intervention chirurgicale. Et naturellement au Japon. J'irai aussi en Russie le 12 juin pour recevoir le prix d'État des mains du président Dmitri Medvedev et en présence de Vladimir Poutine. J'en suis très honoré, parce que j'aime la Russie, et parce que le précédent lauréat était Alexandre Soljenitsyne.

Comment va se dérouler la journée de lancement de la Fondation, lundi 9 juin?

Ce sera, je le pense, un moment important de prise de conscience et de mobilisation sur les sujets que défend la Fondation. J'interviendrai, en présence des membres du comité d'honneur, pour en présenter les priorités. Kofi Annan et Rajendra Pachauri interviendront aussi. Puis il y aura l'après-midi une session sur la défense des langues du monde, autour de Rigoberta Menchu. Nous lançons en effet un programme dénommé «Sorosoro pour que vivent les langues du monde». Sorosoro est un mot araki une langue qui n'est plus parlée que par huit personnes au Vanuatu et qui signifie «souffle, parole, langue».

Vous avez lancé un cri d'alarme sur la faim dans le monde. Que pensez-vous des critiques auxquelles fait face la FAO?
Le problème de la faim dans le monde est, selon moi, un des problèmes majeurs du monde d'aujourd'hui. S'il n'y a pas une forte mobilisation de tous les acteurs, les choses n'iront qu'en empirant. Alors bien sûr, la FAO ne va pas d'un seul coup à elle seule régler tous les problèmes de la faim dans le monde. Mais son rôle est essentiel pour que les choses changent, et qu'elles changent vite. Et à travers ce débat, on voit bien l'importance du développement de l'agriculture. Pendant des années, j'ai expliqué qu'il fallait la développer, notamment la petite exploitation agricole. Et je me suis fait presque insulter. Aujourd'hui, tout le monde reconnaît que c'est une priorité pour répondre aux besoins de l'alimentation mondiale.

Vous avez été très en pointe pour défendre les carburants verts? Y êtes-vous aujourd'hui moins favorable?

Là encore, les polémiques n'ont pas leur place. L'enjeu aujourd'hui, c'est la recherche sur de nouveaux carburants verts, ceux qui permettent de lutter contre l'émission de gaz à effet de serre, mais qui n'entrent pas en concurrence avec les ressources alimentaires de la planète.

Qu'attendez-vous de la présidence française de l'Union européenne?
Assumer la présidence de l'UE n'est jamais facile. Il faut tout à la fois faire la synthèse entre les priorités de nos partenaires et faire avancer concrètement de nouveaux dossiers en commun. Je crois que le président Sarkozy l'a bien compris. Et je suis sûr du succès de la présidence française.
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